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SERMON

 

Tome 4 des Sermons de saint Jean Marie Vianney

Edités par http://sermons.free.fr/
3 MAI

INVENTION DE LA SAINTE CROIX
Sur la Croix

 

Complacuit reconciliare omnia in ipsum, pacificans per sanguinem crucis ejus, sive quæ in terris , sive quæ in cælis sunt.
Il a plu à Dieu de réconcilier tout par Jésus-christ et en lui, pacifiant par le sang de sa croix ce qui est, soit sur la terre, soit dans les cieux.
              (S. Paul aux Coloss., I, 20.)

 

Qui de nous, M.F., pourra jeter les yeux sur cette croix sainte et sacrée, sur laquelle Jésus-Christ a perdu la vie, sans être pénétré de la plus vive reconnaissance ? Quoi ! M.F., Jésus-Christ égal à son Père meurt pour nous sauver ! O croix sainte ! O croix précieuse ! Sans vous, jamais de ciel sans vous, jamais de Dieu ! sans vous, toujours pleurer dans les enfers ! Sans vous, jamais de bonheur en l'autre vie ! Oui, c'est cette croix qui a fait descendre du ciel le Fils de Dieu, par le désir qu'il avait de mourir sur elle, et de racheter ainsi le monde entier. Que la vue de cette croix rappelle de biens à un chrétien qui n'a pas encore perdu la foi ! Hélas ! qu'étions-­nous avant que cette croix fût teinte du sang adorable du Fils de Dieu ! Nous étions bannis du ciel, séparés pour toujours de notre Dieu, condamnés à passer notre éternité dans des flammes, à pleurer et souffrir pendant des jours sans fin. Allons souvent au pied de cette croix, et nous verrons en elle la clef qui nous a ouvert la porte du ciel et fermé celle de l'enfer. O mon Dieu, si tant de biens nous sont donnés par elle, quel respect et quelle estime ne devons-nous pas en faire ! Pour augmenter en vous ce respect, je vais vous montrer 1° les bienfaits que nous recevons de la croix, et 2° l'es­time que nous devons en faire.

 

1. – Avant que la croix fût sanctifiée par la mort d'un Dieu fait homme, les démons étaient sur la terre, et, semblables à des lions, dévoraient tout ce qui se présen­tait à eux. Cet esprit de ténèbres l'avoua un jour à saint Antoine, en lui disant que, depuis l'avènement du Mes­sie, il était enchaîné et ne pouvait nuire qu'à ceux qui le voulaient. Saint Antoine, dans toutes ses tentations, si fréquentes et si violentes, n'avait pas d'autres armes que le signe salutaire de la croix[1]. Aussi fut-il toujours victorieux de son ennemi. Sainte Thérèse, par un seul signe de croix, mit en fuite le démon, qui lui apparaissait un jour sous la forme d'une montagne entr'ouverte et prête à l'engloutir. Je n'entrerai pas dans un long détail des biens que nous recevons de la croix. C’est la croix qui nous a valu une éternité de bonheur ; c'est elle qui a changé la colère du Seigneur en un amour infini ; c'est elle qui a arraché les foudres des mains du Père éternel, pour les remplir de toutes sortes de biens et de bénédic­tions. C'est encore la croix qui nous procure nos bonnes pensées, nos bons désirs, les remords de conscience, la douleur de nos péchés passés. Ah ! ce n'est pas encore assez !... C'est par cette croix que nous sommes devenus les enfants et les amis de Dieu, les frères et les membres de Jésus-christ, les héritiers de son bonheur éternel ; c'est encore sur elle qu'a pris naissance cette belle reli­gion qui nous donne, avec ses consolations, l'espérance d'un avenir heureux. De cette croix, les sacrements tirent toute leur efficacité. O belle et sainte croix, que de biens tu nous as mérités ! C'est toi qui fais que le sang adorable de Jésus-christ ruisselle chaque jour sur nos autels pour apaiser la colère de Dieu !... C'est sur la croix, qu'a été semée cette manne céleste, c'est-à-dire l'adorable sacre­ment de l'Eucharistie, qui sera, jusqu'à la fin des siècles, la nourriture de nos âmes. C'est cette croix qui a porté ces raisins mystérieux, dont le jus abreuve notre âme pendant son exil. Le pécheur y trouve sa conversion et le juste la persévérance. O belle et précieuse croix ! que celui qui viendrait souvent à tes pieds serait fort et ter­rible contre les puissances de l'enfer ! De plus, je dis que la vue de la croix fait la gloire des saints dans le ciel, et le désespoir des damnés dans les enfers. En effet, les élus dans le ciel voient que la gloire et le bonheur dont ils jouissent leur sont venus de la croix, et que sur ce bois sacré, a pris naissance cet amour qui doit les eni­vrer éternellement. Au contraire, la seule présence de cette crois fera le désespoir des damnés. Ils se rappelle­ront, qu'elle aurait pu être pour eux l'instrument du salut, un moyen d'éviter le malheur éternel, et une source abondante de secours et de grâces. Ah ! triste souvenir de tant de biens méprisés !…

Ce n'est que par la croix que nous pouvons aller au ciel. II y a différentes espèces de croix : les unes sont intérieures et invisibles, les autres visibles ou sensibles. Les premières s'appesantissent sur tous les mortels sans exception d'un seul ; nous avons chacun la nôtre. Trai­tons cela familièrement. 1° Vous me demandez ce que c'est qu'une croix invisible ? J'entends sous ce nom, par exemple, une violente tentation qui vous poursuit vive­ment pour vous faire tomber dans le péché ; une calom­nie que l'on débite contre vous ; une perte de bien ; un tort que l'on vous fait ; une maladie qui semble ne plus vouloir vous quitter. C'est encore une croix invisible que ces railleries, ces mépris dont on vous couvrira sans relâche. Toutes ces croix sont adoucies, et perdent pres­que toute leur amertume, par la vue de la croix sur laquelle notre bon Sauveur est mort pour nous arracher des griffes du démon. Voulez-vous trouver vos peines légères ou plutôt douces et agréables ? Venez avec moi un instant au pied de la croix, sur laquelle nous avons été enfantés en Jésus-christ. Etes-vous méprisé ? Voyez votre Dieu entre les mains des Juifs, traîné par les che­veux, jeté contre les murs, les yeux bandés, les mains liées derrière le dos, frappé de grands coups de poings et de bâtons, tandis qu'on lui demande qui l'a frappé ? Êtes-vous pauvre ? Eh bien ! voyez ce Dieu dans une crè­che, couché sur un peu de paille. En voulez-vous davan­tage ? Portez vos regards sur la croix, et vous verrez ce Dieu mourir dépouillé de ses vêtements. Êtes-vous calomnié ? Écoutez les blasphèmes et les malédictions que l'on vomit contre un Dieu, venu sur la terre pour l'inonder de bénédictions. Tout ce que l'on dit contre lui est faux ; et comment se venge-t-il ? En priant pour ceux qui le calomnient. Êtes-vous dans les souffrances, les infirmités ? Levez vos yeux sur cette croix, considérez votre Dieu attaché, mourant de la mort la plus cruelle et la plus douloureuse. Mon Père, pardonnez, de grâce, à ceux qui me font mourir : c'est pour eux que je perds la vie, c'est pour leurs péchés que je souffre. Que souf­frons-nous, mes amis, si nous le comparons à ce que Jésus-Christ a enduré pour nous ?

Ah ! M.F., que les saints connaissaient bien mieux que nous le prix des souffrances !... Voyez saint Jean de la Croix, frappé par ses religieux jusqu'à tomber dans son sang. Notre-Seigneur lui apparaît et lui dit : « Jean, que veux-tu que je te donne, pour tout ce que tu souffres avec tant d'amour ? » – « Ah ! Seigneur, de grâce, ne diminuez pas mes souffrances ; mais, au contraire, faites pour toute récompense, que je souffre toujours davan­tage, puisque vous, l'innocence même, avez enduré tant de tourments[2] ». Saint Bernard ne pouvait regarder la croix sans verser des larmes en voyant ce qu'un Dieu avait souffert pour nous. Écoutez ce que Jésus-Christ dit un jour à saint Pierre, martyr, lorsqu'il se plaignait des outrages qu'on lui faisait : « Et moi, Pierre, qu'ai-je fait lorsqu'on m'a crucifié[3] ? » Oui, M.F., au pied de la croix nous apprendrons ce qu'est le péché, le prix de notre âme et l'amour d'un Dieu pour les hommes. C'est au pied de la croix que nous trouverons les plus douces consolations dans nos peines, les plus grandes forces dans nos tentations, et à l'heure de la mort, la plus ferme confiance. Venons donc souvent au pied de cette croix répandre notre cœur et nous y apprendrons ce qu'un Dieu a fait pour nous, et ce que nous devons faire pour lui.

2° J'ai dit en premier lieu qu'au pied de la croix nous apprendrons ce qu'est le péché, et l'horreur que nous devons en avoir. Le feu de l'enfer, il est vrai, semble nous faire comprendre quelque chose de son énormité, puisque, pour une seule pensée d'orgueil qui aura duré à peine une ou deux minutes, si nous mourons dans ce péché, nous serons condamnés à aller brûler dans les brasiers allumés par la colère d'un Dieu Tout-Puissant[4]. Une personne aura volé cinquante sous ou trois francs à son voisin ; si, le pouvant, elle ne l'a pas rendu, ce péché seul la précipitera pour jamais dans les abîmes[5]. Et ainsi de tous les autres péchés : cela fait frémir .... O mon Dieu, que l'homme qui le commet est aveugle ! Mais plus aveugle encore est celui qui l'a commis, et, se voyant dans cet état, pousse la fureur jusqu'à y rester. Cependant j'ose vous dire que l'amour d'un Dieu mou­rant sur la croix, nous montre d'une manière encore plus sensible, la malice et la fureur du péché. En effet, si nous considérons tout ce que Jésus-Christ a souffert pour l'ex­pier : les humiliations, les outrages, les blasphèmes qu'on a vomis contre lui, son crucifiement et sa mort, l'on peut dire : Il n'y a que Dieu pour savoir ce qu'est le péché.

En second lieu, j'ai dit que la croix nous montre l'amour infini d'un Dieu pour ses créatures. Ah ! mes enfants, nous dit-il du haut de la croix sur laquelle il est cloué ; voyez si vous pouvez trouver un amour semblable au mien ; pouvais-je faire plus, que de mourir pour vous ? Ah ! si nous regardions cette croix avec les yeux de la foi, pourrions-nous ne pas nous écrier comme saint Paul : O croix sainte et sacrée ! ô croix d'amour, que de biens vous nous apportez ! Ah ! mes enfants, vous n'aimeriez pas votre Dieu ! Oui, M.F., si nous aimions véritablement notre Dieu, nous ne vivrions que pour lui ! En cela je veux dire que nous devons le prendre pour modèle, être contents de nous voir humiliés, méprisés, calomniés, et loin de nous venger, regarder tout cela, au contraire, comme venant de la main de Dieu, et comme une grande grâce qu'il nous accorde. Si vous vouliez imiter Jésus-Christ, vous fuiriez les plaisirs, les bals, les danses, les jeux et les cabarets ; car Jésus-Christ a condamné tout cela, par l'exemple d'une vie pénitente et retirée. Imitez Jésus-Christ et vous ne craindrez point la mort ; au contraire, ce sera un bonheur puisqu'elle vous réunira à lui. Si vous vivez sans vous attacher aux choses de la terre, votre cœur sera tout pour le ciel.

J'ai dit ensuite, M.F., que la croix fera toute la con­solation du chrétien qui l'aura portée avec joie pendant sa vie. En effet, où sera votre ressource dans ce terrible moment qui décidera de votre sort éternel ? Où porterez­-vous vos regards, où adresserez-vous vos soupirs et vos prières, si ce n'est vers la croix ? Qu'exposera-t-on à vos yeux, que mettra-t-on entre vos mains, que vous appli­quera-t-on sur les lèvres ? Rien autre, M.F., que la croix. Quel nom vous fera-t-on prononcer dans ce mo­ment ? Le nom de Jésus et de Jésus crucifié. Oh ! quelle consolation pour un chrétien de tenir en mourant une croix entre ses mains, si elle a été pendant sa vie le sujet de ses méditations et de son amour ! Alors il pourra dire à son Juge : « Seigneur, vous voyez que je n'ai jamais fui ou méprisé votre croix ; je l'ai portée avec plaisir ; les humiliations, les injures et les souffrances, loin de m'abattre et me décourager, m'ont rempli de joie et de courage. » O mon Dieu, si nous pouvions com­prendre combien les croix nous sont un grand bienfait de votre main ! Ne perdons jamais de vue, M.F., qu'à la mort, la croix sera notre seule ressource. Mais aussi quel désespoir pour celui qui, à sa dernière heure, verra cette croix qu'il aura méprisée pendant sa vie et dont il aura rougi par crainte d'une raillerie ! Quel désespoir lorsque Jésus-Christ va confronter sa vie avec celle de ce pécheur ! Lorsqu'il opposera son humilité et les mépris qu'il a endurés, à l'orgueil de ce pécheur, sa pauvreté à l'ava­rice, sa pureté aux actions infâmes, le pardon de ses ennemis aux vengeances, ses pénitences et ses larmes aux plaisirs, ses jeûnes aux gourmandises de ce misé­rable ! Que deviendront alors ces pauvres malheureux, qui, pendant leur vie, n'auront eu aucun trait de ressem­blance avec leur Sauveur ?... 0 mon Dieu ! peut-on penser à cela, et ne pas mourir de douleur !... Un Dieu vit et meurt dans les souffrances, et un chrétien, quoique chargé de péchés, ne veut rien souffrir !... Hélas ! que de repentirs à l'heure de la mort ! mais il sera trop tard.

 

II. – Je vais vous parler maintenant des croix visibles, et vous donner la raison de leur multiplicité, de leur bénédiction et de si grands honneurs que l'Église leur rend. Si les croix intérieures sont si nombreuses, si les croix visibles, images de celle où notre Dieu est mort, sont aussi en grand nombre ; c'est afin que nous ayons toujours présent à la pensée que nous sommes les enfants d'un Dieu crucifié. Ne soyons pas étonnés, M.F., des honneurs que l'Église rend à ce bois sacré, qui nous procure tant de grâces et de si grands avantages. Nous voyons que l'Église fait le signe de la croix dans toutes les cérémonies, dans l'administration de tous les sacrements. – Pourquoi cela ? me direz-vous. – Mon ami, le voici : c'est que toutes nos prières et tous les sacrements tirent de la croix leur force et leur vertu. Pendant le saint Sacrifice de la sainte Messe, qui est l'action la plus grande, la plus auguste et la plus sublime de toutes celles qui peuvent glorifier Dieu, à chaque ins­tant le prêtre fait le signe de la croix. Dieu veut que nous n'en perdions jamais le souvenir, comme le moyen le plus sûr de notre salut et l'instrument le plus redou­table au démon. Il nous a même créés en forme de croix, afin que tout homme fût l'image de cette croix, sur la­quelle Jésus-Christ est mort pour nous sauver. Voyez comme l'Église s'empresse d'en multiplier le nombre elle en fait l'ornement spécial de nos églises, de tous ses autels ; elle les place sur les endroits les plus élevés, pour nous montrer le triomphe remporté sur l'ennemi de notre salut. Quoi de plus touchant que ce monument glorieux, qui nous met devant les yeux l'abrégé de toutes les souffrances de notre bon Sauveur ? Ne semble-­t-il pas nous dire : Voyez, mes enfants, ce que j'ai fait pour mériter vos hommages ! O mon Dieu, un tel spec­tacle n'est-il pas capable de toucher le cœur le plus dur et le plus enfoui dans les ordures du péché ? 0 mon Dieu, qu'un cœur tant soit peu sensible y trouve de consolations et de larmes ! Un chrétien pourrait-il jeter les yeux sur ce bois sacré, sans sentir se réveiller en lui les remords de la conscience, sans reconnaître ce qu'il est et ce qu'il doit faire ?

1° Pourquoi place-t-on des croix près des villes et des villages ? C'est pour montrer la profession publique qu'un chrétien doit faire de la religion de Jésus-Christ, et pour rappeler aux passants qu'ils ne doivent jamais perdre le souvenir de la mort et de la passion du Sauveur. Ce signe salutaire nous distingue des idolâtres, comme autrefois la circoncision distinguait le peuple juif d'avec les infi­dèles. Aussi voyons-nous que dès que l'on veut détruire la religion, l'on commence par renverser ces monu­ments. Les premiers chrétiens regardaient comme leur plus grand bonheur de porter sur eux ce signe salutaire de notre Rédemption. Autrefois, les femmes, les filles portaient une croix dont elles faisaient leur ornement le plus précieux: elles la suspendaient à leur cou, montrant par là qu'elles étaient les servantes d'un Dieu crucifié. Mais, à mesure que la foi a diminué, et que la religion s'est affaiblie, ce signe sacré est devenu rare, ou, pour mieux dire, a presque disparu. Voyez comme le démon entraîne au mal par degré. Elles ont commencé à retran­cher l’image du Crucifié et de la sainte Vierge, et se sont contentées de porter une croix qu'elles appellent papillon. Après cela, le démon les a poussées plus loin : elles ont pris pour remplacer ce signe sacré, une chaîne, qui n'est autre chose qu'un ornement de vanité, et qui, bien loin d'attirer sur elles les bénédictions du Ciel, ne fait, au contraire, que les engager dans les voies et les embû­ches du démon. Voyez la différence, entre une chaîne et une croix : par la croix, nous sommes devenus en­fants libres ; par la croix, Jésus-Christ nous a délivrés de la tyrannie du démon, où le péché nous avait conduits. La chaîne, au contraire, est un signe d'esclavage ; c'est­-à-dire que par cet instrument de vanité, nous quittons Dieu en nous donnant au démon. Seigneur ! que le monde a changé depuis les premiers chrétiens, qui se faisaient un honneur et une sainte joie de porter ce signe sacré de notre religion !...

2° L'intention de l'Église est que nous ayons tous des croix dans nos maisons, pour ne jamais perdre de vue que nous sommes chrétiens et disciples d'un Dieu cru­cifié. On connaît vite si la religion règne dans une maison, par les croix et les images que l'on y trouve. En entrant dans une maison, je cherche des yeux, tout autour, le signe de notre Rédemption. Si je ne le trouve point, je ne puis m'empêcher de déplorer le malheur de la maison et de ceux qui sont dedans. Oh ! M.F., que la présence et la vue d'une croix est salutaire ! Sou­vent, il ne faut qu'un regard sur un crucifix, pour adoucir les peines les plus profondes et les plus dou­loureuses, pour nous faire faire les sacrifices les plus grands, et pratiquer les vertus les plus sublimes. Qui pourrait encore avoir le courage de satisfaire une passion quelle qu'elle soit, en voyant un Dieu cloué sur une croix ? Qui trouverait trop grande ses souffrances, en considérant un Dieu dont le corps est tout en lambeaux par les coups qu'il a reçus dans sa flagellation ? Qui pourrait trouver difficile la pratique de la vertu, en voyant un Dieu qui ...

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