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MFD-R2_1F-072
EGZAMIN MATURALNY
Z JĘZYKA FRANCUSKIEGO
DLA ABSOLWENTÓW KLAS DWUJĘZYCZNYCH
CZĘŚĆ II
Czas pracy 150 minut
CZĘŚĆ II
MAJ
ROK 2007
Instrukcja dla zdającego
1. Sprawdź, czy arkusz egzaminacyjny zawiera 9 stron (zadania
4–5). Ewentualny brak zgłoś przewodniczącemu zespołu
nadzorującego egzamin.
2. Pisz czytelnie. Używaj długopisu/pióra tylko z czarnym
tuszem/atramentem.
3. Nie używaj korektora, a błędne zapisy wyraźnie przekreśl.
4. Pamiętaj, że zapisy w brudnopisie nie podlegają ocenie.
5. Wypełnij tę część karty odpowiedzi, którą koduje zdający. Nie
wpisuj żadnych znaków w części przeznaczonej dla
egzaminatora.
6. Na karcie odpowiedzi wpisz swoją datę urodzenia i PESEL.
Zamaluj pola odpowiadające cyfrom numeru PESEL. Błędne
zaznaczenie otocz kółkiem i zaznacz właściwe.
Za rozwiązanie
wszystkich zadań
można otrzymać
łącznie
60 punktów
Życzymy powodzenia!
Wypełnia zdający przed
rozpoczęciem pracy
KOD
ZDAJĄCEGO
PESEL ZDAJĄCEGO
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Egzamin maturalny z języka francuskiego
dla absolwentów klas dwujęzycznych – część II
COMPREHENSION ECRITE ET ANALYSE DU TEXTE
Exercice 4. ( 30 points )
Lisez attentivement le texte ci-dessous et répondez, par des phrases complètes , en vous
exprimant avec vos propres mots , aux questions qui le suivent (4.1.-4.10.).
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Quand Bouddha était encore le prince Siddharta, enfermé par son père dans un magnifique
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palais, il s’en échappa plusieurs fois pour se promener en voiture dans les environs. A sa
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première sortie il rencontra un homme infirme, édenté, tout ridé, chenu, courbé, appuyé sur
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une canne, bredouillant et tremblant. Il s’étonna et le cocher lui expliqua ce que c’est qu’un
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vieillard : « Quel malheur, s’écria le prince, que les êtres faibles et ignorants, grisés par
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l’orgueil propre à la jeunesse, ne voient pas la vieillesse ! Retournons vite à la maison. A quoi
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bon les jeux et les joies puisque je suis la demeure de la future vieillesse. »
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Bouddha a reconnu dans un vieillard son propre destin parce que, né pour sauver les
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hommes, il a voulu assumer la totalité de leur condition. En cela il différait d’eux : ils en
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éludent les aspects qui leur déplaisent. Et singulièrement la vieillesse. L’Amérique a rayé de
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son vocabulaire le mot mort : on parle de cher disparu ; de même elle évite toute référence au
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grand âge. Dans la France d’aujourd’hui, c’est aussi un sujet interdit. […] Les mythes et les
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clichés mis en circulation par la pensée bourgeoise s’attachent à montrer dans le vieillard un
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autre. (…) Si les vieillards manifestent les mêmes désirs, les mêmes sentiments, les mêmes
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revendications que les jeunes, ils scandalisent ; chez eux l’amour, la jalousie semblent odieux
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ou ridicules, la sexualité répugnante, la violence dérisoire. Ils doivent donner l’exemple de
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toutes les vertus. Avant tout on réclame d’eux la sérénité ; on affirme qu’ils la possèdent, ce
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qui autorise à se désintéresser de leur malheur. L’image sublimée qu’on leur propose d’eux-
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mêmes, c’est celle du Sage auréolé de cheveux blancs, riche d’expérience et vénérable, qui
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domine de très haut la condition humaine ; s’ils s’en écartent, alors ils tombent en dessous ;
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l’image qui s’oppose à la première, c’est celle du vieux fou qui radote et extravague et dont
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les enfants se moquent. De toute façon, par leur vertu ou par leur abjection ils se situent hors
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de l’humanité. On peut donc sans scrupule leur refuser ce minimum qui est jugé nécessaire
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pour mener une vie d’homme.
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(…)
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Au jour venu, et déjà quand on s’en rapproche, on préfère d’ordinaire la vieillesse à la
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mort. Cependant, à distance, c’est celle-ci que nous considérons le plus lucidement. Elle fait
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partie de nos possibilités immédiates, à tout âge elle nous menace ; il nous arrive de la frôler ;
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souvent nous en avons peur. Tandis qu’on ne devient pas vieux en un instant : jeunes, ou dans
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Egzamin maturalny z języka francuskiego
dla absolwentów klas dwujęzycznych – część II
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la force de l’âge, nous ne pensons pas, comme Bouddha, être déjà habités par notre future
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vieillesse : elle est séparée de nous par un temps si long qu’il se confond à nos yeux avec
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l’éternité ; ce lointain avenir nous paraît irréel. Et puis les morts ne sont rien ; on peut
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éprouver un vertige métaphysique devant ce néant, mais d’une certaine manière il rassure, il
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ne pose pas de problème. « Je ne serai plus » : je garde mon identité dans cette disparition 1 . A
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20 ans, à 40 ans, me penser vieille, c’est me penser autre. Il y a quelque chose d’effrayant
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dans toute métamorphose. J’étais stupéfaite, enfant, et même angoissée quand je réalisais
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qu’un jour je me changerais en grande personne. Mais le désir de demeurer soi-même est
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généralement compensé dans le jeune âge par les considérables avantages du statut d’adulte.
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Tandis que la vieillesse apparaît comme une disgrâce : même chez les gens qu’on estime bien
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conservés, la déchéance physique qu’elle entraîne saute aux yeux. Car l’espèce humaine est
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celle où les changements dus aux années sont les plus spectaculaires. Les animaux
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s’efflanquent, s’affaiblissent, ils ne se métamorphosent pas. Nous, si. On a le cœur serré
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quand à côté d’une belle jeune femme on aperçoit son reflet dans le miroir des années
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futures : sa mère. (…) Devant l’image que les vieilles gens nous proposent de notre avenir,
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nous demeurons incrédules ; une voix en nous murmure absurdement que ça ne nous arrivera
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pas : ce ne sera plus nous quand ça arrivera. Avant qu’elle ne fonde sur nous, la vieillesse est
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une chose qui ne concerne que les autres. Ainsi peut-on comprendre que la société réussisse à
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nous détourner de voir dans les vieilles gens nos semblables.
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Cessons de tricher ; le sens de notre vie est en question dans l’avenir qui nous attend ; nous
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ne savons pas qui nous sommes, si nous ignorons qui nous serons : ce vieil homme, cette
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vieille femme, reconnaissons-nous en eux. Il le faut si nous voulons assumer dans sa totalité
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notre condition humaine. Du coup, nous n’accepterons plus avec indifférence le malheur du
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dernier âge, nous nous sentirons concernés : nous le sommes.
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[774 mots]
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Simone de Beauvoir, La Vieillesse
1 A plus forte raison, cette identité est garantie à ceux qui croient avoir une âme immortelle (note de l’auteur).
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Egzamin maturalny z języka francuskiego
dla absolwentów klas dwujęzycznych – część II
Poniższe odpowiedzi są przykładowe. Dopuszcza się wszelkie inne poprawne rozwiązania.
Attention : la correction de la langue sera prise en compte pour chacune des réponses.
4.1. Quel est le genre de ce texte ? ( 1 point )
Il s’agit d’un essai.
4.2. De manière générale qui désignent les pronoms : indéfini et personnel « on »
et « nous » ? Observez leur répartition dans le texte. Que remarquez-vous ? Répondez
en une ou plusieurs phrases complètes. ( 3 points )
Les pronoms « on » et « nous » saturent le texte de Beauvoir, mais leur
fréquence est progressive : inexistants dans le premier paragraphe, ils sont
omniprésents à la fin (1 point). De manière générale, ces deux pronoms
renvoient à tous ceux qui ne sont pas âgés, avec des nuances importantes
toutefois(1point) + langue (1 point)
4.3. Etudiez le rôle de ces deux pronoms dans l’argumentation : à quelles différentes
attitudes face à la vieillesse renvoient-ils ? Comment se positionne l’auteur ?
Répondez en une ou plusieurs phrases complètes. ( 5 points )
L’auteur joue avec ces pronoms, afin de s’impliquer plus ou moins dans ses
propos (1 point). On trouve ainsi ceux qui méprisent les personnes âgées
et la vieillesse ; Beauvoir ne s’inclut pas dans ce groupe (1 point). On trouve
aussi ceux qui regardent la vieillesse comme un avenir (1 point), et, enfin,
ceux qui acceptent la vieillesse (dernier paragraphe) (1 point)+ langue
(1 point)
4.4. Quelle est la thèse de Simone de Beauvoir? Citez-la puis reformulez-la.
Répondez en une ou plusieurs phrases complètes. ( 3 points )
La thèse de Beauvoir est la suivante : « le sens de notre vie est en question
dans l’avenir qui nous attend ; nous ne savons pas qui nous sommes, si nous
ignorons qui nous serons » (1 point). Cela signifie que, la vieillesse nous
concernant tous, nous ne pouvons véritablement nous connaître que si nous
l’acceptons (1point)+ langue (1 point)
4.5. A quoi sert le premier paragraphe ? Quel est le rôle de la référence à Bouddha ?
Répondez en une ou plusieurs phrases complètes. ( 5 points )
Le premier paragraphe fonctionne comme une petite anecdote illustrative
(1 point), à la limite comme un exemple. Mais cet exemple est lui-même
porteur d’un argument (1 point). Surtout, il est question d’un dieu, ce qui
donne une majesté supplémentaire au comportement présenté et invite
à le suivre (1 point ; on acceptera « argument d’autorité »). La portée de
cette référence à Bouddha est donc très fortement argumentative (1 point)
+ langue (1 point)
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4.6. Reformulez en quatre phrases les quatre étapes de l’argumentation du second
paragraphe. ( 5 points )
L’auteur commence par présenter l’attitude de Bouddha, en opposition avec
celle des autres hommes (1 point). A travers les comportements américain
et français, Beauvoir indique que nous ne nous comportons pas comme
Bouddha (1 point). L’explication vient ensuite : le vieillard est vu comme un
être à part (1 point). Finalement, nous avons vis-à-vis de lui
un comportement de rejet, puisqu’il n’est pas comme tout le monde (1 point)
+ langue (1 point)
4.7. Dans le second paragraphe, quelles formules résument les « mythes et les clichés mis
en circulation par la pensée bourgeoise » ? Citez le texte. ( 2 points )
Les deux images à relever sont les suivantes :
« Le Sage auréolé de cheveux blancs, riche d’expérience et vénérable, qui
domine de très haut la condition humaine » (1 point) ;
« [le] vieux fou qui radote et extravague et dont les enfants se moquent »
(1 point)+ langue (1 point)
4.8. Quelle est la valeur de la locution conjonctive « tandis que » dans le troisième
paragraphe ? ( 1 point )
La locution conjonctive « tandis que » marque l’opposition.
4.9. « Et puis les morts ne sont rien ; on peut éprouver un vertige métaphysique devant ce
néant, mais d’une certaine manière il rassure, il ne pose pas de problème. » Expliquez
ce que veut dire l’auteur. Répondez en une ou plusieurs phrases complètes. ( 4 points )
L’auteur veut ici opposer les morts aux vieillards (1 point) : les morts, dans
la mesure où ils n’existent plus, ne peuvent nous faire angoisser (1 point).
Seules les personnes âgées, offrant une image bien réelle, terrorisent
(1point)+ langue (1 point)
4.10. Quelle est la valeur de « du coup » dans le dernier paragraphe (52) ? ( 1 point )
La valeur de « du coup » marque la conséquence.
Exercice 5. ( 30 points )
Dans un devoir argumenté et illustré d’exemples, étayez la thèse selon laquelle
la vieillesse est toujours un sujet tabou.
Votre composition doit comporter de 300 à 400 mots .
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